Ordinateur quantique (Quantum processing)
Les ordinateurs actuels fonctionnent à l’aide de processeurs qui utilisent des transistors qui ne gèrent que deux états (0 ou 1). Le principe de l’ordinateur quantique est d’utiliser une des propriétés de la matière subatomique révélée par la physique quantique : l’intrication. Ce phénomène, que nous ne détaillerons pas ici, permet de « lier » des particules distantes dans des états quantiques identiques. Appliqués à l’informatique les propriétés des particules permettent ainsi de ne plus se limiter à la gestion de deux états mais plusieurs.
En informatique classique l’information est stockée dans un bit (qui n’a que deux états 0 ou 1), en informatique quantique on fait appel au qubit ou Qbit qui est en fait une superposition d’états (0 et 1). Le Qbit peut donc prendre « plusieurs » valeurs, 0, 1 ou une superposition des deux… (il est ici utile de rappeler que l’un des pères de la physique quantique, Niels Bohr, disait : « Quiconque n'est pas choqué par la théorie quantique ne la comprend pas. »). Cette particularité s’avère très utile en informatique et permettrait d’augmenter très significativement les capacités de calcul de nos ordinateurs. Ce point est essentiel notamment pour la cryptanalyse.
Si le modèle théorique permet d’envisager l’ordinateur quantique, la réalité se heurte encore aux difficultés de réalisation. Des expériences concluantes ont pu avoir lieu et ce segment de recherche est aujourd’hui très développé. L’ordinateur quantique promet de révolutionner en profondeur de nombreux pans de l’informatique, que ce soit en termes d’algorithmique, ou de protection de l’information.