Cyberdissuasion (Cyberdetterence)

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Le débat stratégique s’est très tôt intéressé au parallèle entre la dissuasion nucléaire et le concept de cyberguerre. En évoquant le spectre d’un Hiroshima numérique, ou encore en développant de scénarios catastrophe dans lesquels des pays entiers étaient plongés dans le chaos par des vagues de cyberattaques*, la pensée stratégique a d’abord cru à l’apparition d’une nouvelle forme de guerre s’appuyant sur des armes (numériques) dont la puissance des effets serait comparables à une explosion nucléaire. Quel peut-être alors le sens d’une cyberdissuasion ? Peut-on dissuader dans le cyberespace ? S’il est clair qu’une forme de dissuasion émerge, notamment dans le discours sur les capacités offensives et défensives, on peut douter de son efficacité face à certains adversaires moins sensibles à des formes de rétorsion numériques. Par ailleurs, le problème de l’attribution* demeure central dans un mécanisme de dissuasion. Cette dernière doit être appliquée sur une structure identifiée (Etat, groupe, voire individus). Le modèle de la cyberdissuasion comme simple transposition de la théorie classique de la dissuasion nucléaire semble donc défaillant. On ne peut en revanche nier la contribution du domaine cyber à la dissuasion générale. Disposer de capacités (offensives et défensives) dans ce domaine participe à renforcer la posture globale de défense d’un Etat.