Adresse IP (IP address)
L’adresse IP permet d’identifier une ressource informatique (ordinateur, imprimante, téléphone) au sein d’un réseau qui repose sur le protocole de communication IP – Internet Protocol*. Cette identification peut être permanente ou provisoire et demeure un élément essentiel pour permettre l’acheminement des paquets* de données*. Dans tout les cas elle est unique. L’adresse IP est codée sur 32 bits* (4 octets) pour la version 4 et sur 128 bits (16 octets) pour la version 6 (voir IP V6*). C’est l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN*) qui a la responsabilité de la gestion des adresses IP et de leur distribution. Ce rôle est évidemment extrêmement important dans la gestion de l’Internet et de sa gouvernance. Voir également IP V4 et IP V6.
Pour aller plus loin
Les classes d’adresse IP : face à l’augmentation rapide du nombre de réseau et d’adresse à distribuer, il a été nécessaire d’organiser la façon dont on attribuait ces adresses. En 1981, la RFC* 790, Assigned numbers, est publiée, elle organise le mécanisme d’adressage. Ainsi, une adresse IP est divisée en deux parties, l’une servant à identifier le réseau (net id) l’autre servant à identifier la machine (host id). Partant, cinq classes d’adresses sont définies :
- Classe A : un octet pour définir l’adresse réseau : XXX.000.000.000.
- Classe B : deux octets pour l’adresse réseau : XXX.XXX.000.000.
- Classe C : trois octets pour l’adresse réseau : XXX.XXX.XXX.000.
- Classe D et E : adresses particulières.
Ainsi, en fonction de la taille du réseau l’ICANN assigne une « plage d’adresse » de la classe associée. Par exemple avec la classe C, il est possible d’identifier 2 097 152 réseaux distincts de 254 machines chacun. L’ICANN réserve également des adresses « privées » pour chaque classe. Ces adresses peuvent être attribuées librement (sans contrôle de l’ICANN) à une ressource informatique, sous réserve qu’elle ne soit pas directement connectée à Internet. Toutefois, l’accès de ces équipements à Internet peut s’effectuer par l’intermédiaire d’un équipement qui dispose lui, d’une adresse (publique) attribuée par l’ICANN. C’est le cas des ordinateurs de votre réseau domestique (qui disposent d’adresses IP privées de classe C le plus souvent, de type 192.168.X.Y.) qui accèdent à Internet par l’intermédiaire de votre « box », disposant elle-même d’une adresse attribuée par l’ICANN.
Les sous-réseaux : Pour assurer un niveau supplémentaire de répartition des adresses IP, la notion de sous-réseau est introduite, en 1984, dans la RFC 917, Internet subnets. Ce fractionnement, qui ne remet pas en cause la notion de classe mais permet une utilisation plus flexible de l’espace d’adressage de chaque classe, en permettant la construction de sous-réseaux de taille arbitraire, grâce à l’utilisation d’un « masque ». Le masque de sous-réseau permet, lorsqu’il est appliqué à une adresse IP (par le biais d’une opération booléenne de type « ET ») de déterminer le sous-réseau associé à une adresse. Le masque de sous-réseau a donc la même longueur qu’une adresse IP et se présente, en notation binaire, comme une suite de 1 puis de 0. En notation décimale à point, un masque de classe C se présente ainsi : 255.255.255.0