Chiffrement (Encryption)

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Le chiffrement est un processus cryptographique qui vise à modifier une information afin de la rendre inintelligible, tout en permettant un retour à sa forme initiale. Il s’agit donc de dissimuler le sens d’un message afin d’augmenter sa confidentialité. Dans ce cadre le chiffrement est l’action qui consiste à transformer un message clair en un autre qui sera dit chiffré. L’action inverse est appelée déchiffrement. La sécurité du chiffrement réside dans la détention d’un élément secret, la clé. Les méthodes de chiffrement différent de la stéganographie* où le message est simplement « caché » sur un autre support mais demeure intelligible.

Pour aller plus loin

Une petite histoire de chiffre, du monoalphabétique au carré de Vigenère La dissimulation de l’information est un phénomène ancien, les premières techniques de chiffrement connues remontent ainsi à l’antiquité. David Khan dans son ouvrage, « la guerre des codes secrets » considère qu’une inscription d’un scribe égyptien datant de 1900 av JC et utilisant des hiéroglyphes non conformes à l’usage classique est la première trace de chiffrement de l’histoire qui nous soit parvenue. Pus tard vers 1500 av.JC, des tablettes mésopotamiennes chiffrées contenant des formules pour la réalisation de vernis de poteries ont été réalisées par des artisans babyloniens (Khan,1980). Le premier exemple de chiffre de substitution est développé par des scribes hébreux pour la transcription du livre de Jérémie entre 600 et 500 av JC. Ce code simple, dit d’Atbash (ville où il aurait été imaginé) est une substitution simple monoalphabétique de l’alphabet hébreux. Ainsi, la première lettre est remplacée par la dernière, la seconde par l’avant dernière et ainsi de suite. Suivant un principe similaire de substitution, le code Cesar apparaît entre 60 et 40 av JC et fut largement utilisé par son créateur Jules César. Son principe réside dans un simple décalage fixe. Ainsi pour un décalage de deux, la lettre A du message clair devient C dans le message chiffré. Le premier chiffre polyalphabétique est mis au point par Leon Battista Alberti en 1466 qui développa également un cadran permettant de réaliser le chiffrement plus rapidement. Il rédige en outre ce qui semble être le premier traité de cryptanalyse* occidental dans lequel il analyse la fréquence d’utilisation des lettres et en déduit des méthodes pour décrypter les messages. D’autres sources attribuent l’invention du chiffre polyalphabétique à Giovan Battista Bellaso dans son traité publié en 1553. Giovani Battista della Porta (1535 - 1615) est pour sa part l’inventeur de la substitution bigrammatique (deux lettres sont représentées par un seul symbole) mais réalise surtout la première classification des principes majeurs cryptographiques : substitution et transposition. L’Italie de la renaissance est bien le creuset de la cryptographie moderne. Blaise de Vigenère, diplomate français du XVIème siècle développe une méthode de chiffrement polyalphabétique originale qui résiste à l’analyse des fréquences. Vigenère en s’inspirant visiblement des travaux de Bellaso et della Porta, publie le traité des chiffres en 1586 dans lequel il présente sa méthode. La véritable originalité de la technique est qu’elle introduit pour la première fois une notion de clé de chiffrement raffinée avec un procédé dit autoclave*, c’est à dire où la clé de chiffrement utilise le texte clair. Ainsi, le concept de Vigenère consiste à utiliser le chiffre de César mais avec un décalage qui dépend de la lettre utilisée (qui est donnée par la clé). Pour réaliser ces différentes substitutions on réalise une table composée de 26 alphabets dans l’ordre mais décalés d’une lettre à chaque ligne. Le code de Vigenère n’a été cassé qu’en 1863 par un officier prussien.

Chroot Jail

Dans un système Unix, un chroot (contraction de change et root, changement de racine) est une opération qui réduit l’arborescence du système de fichiers à un de ses sous-ensemble, pour un processus donné. Au sein d’un environnement « chroot » on ne peut remonter à la racine du système de fichiers initial. Il s’agit donc d’une arborescence de fichiers modifiée qui masque la visibilité du système de fichiers complet à un processus. Le mécanisme jail (prison), introduit par le système FreeBSD, contraint quant à lui un processus à s’exécuter au sein d’un environnement (fichier, bibliothèques logicielles, droits d’accès, etc.) minimaliste reproduisant celui du système d’exploitation* initial.